Cette page présente quelques publications importantes de nos médias sociaux dans les dernières années.
JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES
Le 8 mars dernier s’est tenu la journée internationale des droits des femmes. Pour l’occasion, la FECQ a cru bon mettre en lumière des étudiantes des milieux de la santé et des services sociaux qui mènent actuellement un stage au collégial dans un de ces domaines afin de montrer comment ces femmes ont impact positif sur leur communauté tout en apprenant la pratique de leur future profession. Au temps de la COVID-19, cet impact est encore plus grand, mais les conditions de réalisation d’un stage, elles, sont toutefois plus éprouvantes. Souligner le travail et le dévouement de ces femmes, en plus de toutes celles qui s’engagent au quotidien pour la cause étudiante ou pour toute autre enjeu social, allait de soi pour la FECQ.
Anaé Tremblay Bourque, finissante en techniques d’intervention en délinquance au cégep de la Gaspésie et des Îles, campus de Carleton, relève d’emblée l’injustice flagrante de sa condition de stagiaire. Depuis l’automne 2019, les stages finaux réalisés dans certaines techniques de la santé et des services sociaux permettent aux stagiaires de recevoir une bourse de soutien à la persévérance. Toutefois, quelques techniques, dont fait partie celle de Mme Tremblay-Bourque, ne sont pas incluses dans ce programme de bourses, alors que le stage comporte les mêmes conditions d’études.
« C’est horrible, expose-t-elle du tac au tac. Nos conditions d’études sont semblables à d’autres techniques, mais nous, on est exclues de cette bourse. En tentant de résorber des iniquités, le ministère en a créé de nouvelles, à l’intérieur même des domaines d’études ciblés par son Programme de bourses ».
Alors qu’en plus de son stage à temps plein, elle doit occuper un emploi pour subvenir à ses besoins, cette bourse lui donnerait de quoi respirer un peu mieux. Anaé effectue un retour aux études, et doit en ce sens payer sa maison. Même si le montant de la bourse ne serait pas suffisant pour régler tous ses soucis financiers, il s’agirait néanmoins d’un coup de pouce non négligeable.
Mme Tremblay-Bourque explique finalement l’apport important des stagiaires dans leur milieu de stage. « On fait à peu près toutes les tâches liées à la profession qu’on occupera. Compte tenu du manque de main-d’œuvre dans le domaine, il est clair qu’on a un impact sur la qualité des services qu’offre l’organisme pour lequel je fais mon stage », mentionne-t-elle.
« C’est horrible, expose-t-elle du tac au tac. Nos conditions d’études sont semblables à d’autres techniques, mais nous, on est exclues de cette bourse. En tentant de résorber des iniquités, le ministère en a créé de nouvelles, à l’intérieur même des domaines d’études ciblés par son Programme de bourses ».
Alors qu’en plus de son stage à temps plein, elle doit occuper un emploi pour subvenir à ses besoins, cette bourse lui donnerait de quoi respirer un peu mieux. Anaé effectue un retour aux études, et doit en ce sens payer sa maison. Même si le montant de la bourse ne serait pas suffisant pour régler tous ses soucis financiers, il s’agirait néanmoins d’un coup de pouce non négligeable.
Mme Tremblay-Bourque explique finalement l’apport important des stagiaires dans leur milieu de stage. « On fait à peu près toutes les tâches liées à la profession qu’on occupera. Compte tenu du manque de main-d’œuvre dans le domaine, il est clair qu’on a un impact sur la qualité des services qu’offre l’organisme pour lequel je fais mon stage », mentionne-t-elle.
Sarah Lalancette est à la dernière session de la technique en soins infirmiers. Pour elle, devenir infirmière, c’est pouvoir aider les gens de manière concrète. « J’ai fait du bénévolat très jeune, et en même temps, je cherchais un travail de terrain », explique-t-elle.
Bien que passionnée par son domaine d’études, la charge de travail du stage l’affecte. « Je termine mes stages de la semaine le jeudi, et je dois rendre mes travaux scolaires vendredi matin à 8h30, donc je ne peux pas y travailler la fin de semaine », expose-t-elle. Ajoutons à cela l’emploi rémunéré qu’elle occupe, pour pouvoir subvenir à ses besoins pendant ses études : la session se révèle alors très chargée.
Sarah se compte toutefois chanceuse : elle a pu conserver son emploi à temps partiel, alors que des personnes étudiantes d’autres cégeps ont dû quitter leur emploi en CHSLD, pour diminuer les risques liés à la COVID-19. « Retirer 100-150 personnes aux études de l’hôpital où ils travaillent, ça a clairement un impact sur le personnel œuvrant dans l’hôpital », énonce-t-elle.
Les stagiaires en soins infirmiers joueront un rôle dans le réseau de la santé une fois leur diplôme en poche, mais contribuent en ce moment même à la vitalité du réseau, selon Mme Lalancette. « Même si c’est l’infirmière sur l’étage qui est responsable de nos patient.es, lorsqu’on fait un pansement qui prend 1h30 à faire, on sauve ce temps-là à l’infirmière. Donc, une équipe de 5 stagiaires peuvent réduire la charge des infirmières de 10 à 15 patients et patientes, finalement ».
La COVID-19 a affecté la qualité, mais surtout la diversité de ses apprentissages. Comme elle doit faire son stage dans un seul milieu, elle ne peut mettre en pratique certaines compétences, comme l’exercice dans le cadre de chirurgies, ou en unité de maternité, par exemple. « Je pense que nous devrions pouvoir exercer une partie de notre stage dans les unités COVID, parce que comme ça, nous serions préparées. Nous aurions appris convenablement comment bien se protéger, par exemple, et nous commencerions à travailler en étant outillées convenablement », explique-t-elle.
Bien que passionnée par son domaine d’études, la charge de travail du stage l’affecte. « Je termine mes stages de la semaine le jeudi, et je dois rendre mes travaux scolaires vendredi matin à 8h30, donc je ne peux pas y travailler la fin de semaine », expose-t-elle. Ajoutons à cela l’emploi rémunéré qu’elle occupe, pour pouvoir subvenir à ses besoins pendant ses études : la session se révèle alors très chargée.
Sarah se compte toutefois chanceuse : elle a pu conserver son emploi à temps partiel, alors que des personnes étudiantes d’autres cégeps ont dû quitter leur emploi en CHSLD, pour diminuer les risques liés à la COVID-19. « Retirer 100-150 personnes aux études de l’hôpital où ils travaillent, ça a clairement un impact sur le personnel œuvrant dans l’hôpital », énonce-t-elle.
Les stagiaires en soins infirmiers joueront un rôle dans le réseau de la santé une fois leur diplôme en poche, mais contribuent en ce moment même à la vitalité du réseau, selon Mme Lalancette. « Même si c’est l’infirmière sur l’étage qui est responsable de nos patient.es, lorsqu’on fait un pansement qui prend 1h30 à faire, on sauve ce temps-là à l’infirmière. Donc, une équipe de 5 stagiaires peuvent réduire la charge des infirmières de 10 à 15 patients et patientes, finalement ».
La COVID-19 a affecté la qualité, mais surtout la diversité de ses apprentissages. Comme elle doit faire son stage dans un seul milieu, elle ne peut mettre en pratique certaines compétences, comme l’exercice dans le cadre de chirurgies, ou en unité de maternité, par exemple. « Je pense que nous devrions pouvoir exercer une partie de notre stage dans les unités COVID, parce que comme ça, nous serions préparées. Nous aurions appris convenablement comment bien se protéger, par exemple, et nous commencerions à travailler en étant outillées convenablement », explique-t-elle.
C’est la curiosité qui a mené Majolie Dugas à suivre des études en soins infirmiers, de même que son désir de faire une différence dans le quotidien des gens. Bien que ses stages l’intéressent, elle y constate plusieurs lacunes, notamment dues à la situation liée à la COVID-19.
L’étudiante, qui en est à sa dernière année d’études collégiales, a en effet dû apprendre certains aspects de la matière en soins infirmiers sur la plateforme de visioconférence « Zoom », mais considère avoir manqué d’opportunités de pratiquer suffisamment. « Est-ce que je me sens prête à être infirmière? Pas tout à fait », indique-t-elle d’emblée. La pandémie a occasionné, selon elle, un retard dans son cheminement, à cause de l’enseignement à distance, mais également parce que les locaux du cégep ne sont pas facilement accessibles pour pouvoir pratiquer lors d’heures parascolaires, comme à l’habitude, et parce que la matière a souvent due être dispensée de manière condensée.
Mme Dugas explique également que le ratio du nombre d’étudiantes par enseignante, à raison d’un pour six, n’est pas optimal, à ses yeux, puisque les stagiaires, en situation d’apprentissage, ont besoin de soutien encore. Elle ajoute d’ailleurs que le corps enseignant ne lui semble pas toujours suffisamment indulgent lors du stage, alors que celui-ci semble considérer que tout doit déjà être acquis.
L’étudiante se sent peu incluse dans son milieu de stage. « On se sent dans les pattes des gens qui travaillent dans l’hôpital; on pose des questions, mais ils n’ont pas le temps d’y répondre, et on se sent débutants », énonce-t-elle.
La charge de travail liée à son stage final lui apparaît comparable aux autres sessions, mais néanmoins assez importante. « Difficile de dire à quel point ma charge de travail est grande, puisque, c’est bien connu, chaque session est excessivement chargée en soins infirmiers », décrit finalement Majolie Dugas.
L’étudiante, qui en est à sa dernière année d’études collégiales, a en effet dû apprendre certains aspects de la matière en soins infirmiers sur la plateforme de visioconférence « Zoom », mais considère avoir manqué d’opportunités de pratiquer suffisamment. « Est-ce que je me sens prête à être infirmière? Pas tout à fait », indique-t-elle d’emblée. La pandémie a occasionné, selon elle, un retard dans son cheminement, à cause de l’enseignement à distance, mais également parce que les locaux du cégep ne sont pas facilement accessibles pour pouvoir pratiquer lors d’heures parascolaires, comme à l’habitude, et parce que la matière a souvent due être dispensée de manière condensée.
Mme Dugas explique également que le ratio du nombre d’étudiantes par enseignante, à raison d’un pour six, n’est pas optimal, à ses yeux, puisque les stagiaires, en situation d’apprentissage, ont besoin de soutien encore. Elle ajoute d’ailleurs que le corps enseignant ne lui semble pas toujours suffisamment indulgent lors du stage, alors que celui-ci semble considérer que tout doit déjà être acquis.
L’étudiante se sent peu incluse dans son milieu de stage. « On se sent dans les pattes des gens qui travaillent dans l’hôpital; on pose des questions, mais ils n’ont pas le temps d’y répondre, et on se sent débutants », énonce-t-elle.
La charge de travail liée à son stage final lui apparaît comparable aux autres sessions, mais néanmoins assez importante. « Difficile de dire à quel point ma charge de travail est grande, puisque, c’est bien connu, chaque session est excessivement chargée en soins infirmiers », décrit finalement Majolie Dugas.
Shirley Martial, finissante en soins infirmiers au cégep de Rivière-du-Loup, expose d’emblée la prise en charge complète des patients et des patientes. Du lever, aux repas, aux soins, les stagiaires jouent réellement un rôle sur l’offre de soins de qualité dans l’hôpital. Elle en veut pour preuve le fait qu’à la fin du stage, les stagiaires prennent en charge deux à trois patient.es.
Malgré cela, Mme Martial se surprend à apprendre certaines techniques précises pour la 1re fois pendant le stage. « Sans la COVID-19, j’aurais pu pratiquer ces techniques quelques fois à l’avance, mais malheureusement, ce n’est pas la réalité actuelle », précise-t-elle.
Dans le même ordre d’idée, Shirley prend acte de la charge mentale importante qu’elle vit, puisqu’elle doit arrimer adéquatement la réalisation du stage à l’accomplissement des travaux scolaires à faire en parallèle. « Je me lève à 6h le matin, puis me couche à 23h; disons que ça fait de grosses semaines », nomme-t-elle, laissant poindre la fatigue dans sa voix.
Le contexte lié à la pandémie a également un impact sur le caractère diversifié de son stage. « Habituellement, on peut davantage se promener sur les étages et découvrir plusieurs sphères de la profession; actuellement, tous les stagiaires vont en chirurgie, c’est un peu restreignant », expose-t-elle.
Shirley se sent difficilement intégrée à son milieu de stage : « ce qui est difficile, c’est le fait de ne pas avoir d’espace à nous pour prendre une pause ou pour rédiger nos notes de stage, par exemple; on se sent parfois de trop ». Également, il n’est pas permis d’apporter ses objets personnels sur les étages, alors que les stagiaires ont occasionnellement besoin de leurs manuels scolaires, et plus souvent de leur propre stéthoscope.
Néanmoins, sa motivation se voit bonifiée par les patient.es. « Même si on reçoit peu de reconnaissance de la part du personnel, on en reçoit beaucoup de la part des patients et des patientes, et ça fait chaud au cœur », termine-t-elle.
Malgré cela, Mme Martial se surprend à apprendre certaines techniques précises pour la 1re fois pendant le stage. « Sans la COVID-19, j’aurais pu pratiquer ces techniques quelques fois à l’avance, mais malheureusement, ce n’est pas la réalité actuelle », précise-t-elle.
Dans le même ordre d’idée, Shirley prend acte de la charge mentale importante qu’elle vit, puisqu’elle doit arrimer adéquatement la réalisation du stage à l’accomplissement des travaux scolaires à faire en parallèle. « Je me lève à 6h le matin, puis me couche à 23h; disons que ça fait de grosses semaines », nomme-t-elle, laissant poindre la fatigue dans sa voix.
Le contexte lié à la pandémie a également un impact sur le caractère diversifié de son stage. « Habituellement, on peut davantage se promener sur les étages et découvrir plusieurs sphères de la profession; actuellement, tous les stagiaires vont en chirurgie, c’est un peu restreignant », expose-t-elle.
Shirley se sent difficilement intégrée à son milieu de stage : « ce qui est difficile, c’est le fait de ne pas avoir d’espace à nous pour prendre une pause ou pour rédiger nos notes de stage, par exemple; on se sent parfois de trop ». Également, il n’est pas permis d’apporter ses objets personnels sur les étages, alors que les stagiaires ont occasionnellement besoin de leurs manuels scolaires, et plus souvent de leur propre stéthoscope.
Néanmoins, sa motivation se voit bonifiée par les patient.es. « Même si on reçoit peu de reconnaissance de la part du personnel, on en reçoit beaucoup de la part des patients et des patientes, et ça fait chaud au cœur », termine-t-elle.
à venir
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