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3/31/2020

la covid-19 et le réseau collégial

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Le monde de l'éducation est en ce moment en train de vivre un moment difficile et jamais vu. Pour la première fois, nous devons en très peu de temps modifier le fonctionnement de nos institutions pour permettre leur maintien dans ces moments troubles. C’est dans ces moments que le milieu associatif étudiant doit prendre les devants pour assurer une gestion saine de nos institutions d'éducation et pour protéger les intérêts des étudiant.e.s de notre province. 

Dans cette crise, plusieurs actions ressortent : des communications journalières entre les directions et les associations étudiantes, de la représentation nationale, de la considération de la masse étudiante, la création de nouvelles solutions innovantes pour sauver la session H20, etc.

Cependant, nous ne devons pas oublier pourquoi nous sommes là, pourquoi nos institutions existent et de quelle manière nous pouvons gérer la crise tout en nous respectant nous-mêmes dans nos principes les plus fondamentaux. Nous faisons référence ici à des valeurs telles que l'éducation, l'inclusivité, le respect et la réussite. Cependant, depuis plus d'une semaine voire deux, je vois sur les réseaux sociaux une pétition qui demande la « Suspension de la session et reconnaissance des crédits sans note finale ». Cette solution en est une résultant de la panique générale et d'un oubli malencontreux des valeurs qui animent notre système d’éducation.

Cette « solution » n'en est pas une, à la fois au long, comme au court terme. 

Sous sa forme actuelle, cette pétition est une destruction de toutes les valeurs sur lesquelles repose l'éducation telle que nous la chérissons. Le principe-même d’éducation est détruit, et ce non pas seulement pour cette session. Démontrer que l'on peut accréditer des cours sans les recevoir, que l'on peut donner des diplômes sans matière, cela réduit à néant la valeur du savoir au profit d'une marchandisation de l’éducation et crée un précédent important pour le Québec. 
Cela revient à transformer l'éducation en un outil payant pour assurer le maintien d'une classe sociale dans sa position dominante. 
La phrase : « tu n'es pas assez compétent pour le poste » devient ainsi : « tu ne peux pas payer pour avoir accès à ce poste ». 

Non seulement cette décision mettrait à terre le principe d'éducation, mais elle pulvériserait le grand principe d'inclusivité qui est la raison pour laquelle le système québécois d'éducation existe et est un modèle mondial. Dans cette mesure, tous les étudiant.e.s en phase de réussite, mais en situation d'échec sont soient retournées à la case départ créant un grand sentiment d'injustice pouvant mener à une perte de confiance envers les institutions d'éducation et éventuellement un décrochage. L'autre solution qui se présente au Québec est de faire passer tout le monde, envoyant les étudiant.e.s en difficulté dans un niveau plus haut sans la matière nécessaire pour réussir. Ces étudiant.e.s se distanceront du reste du groupe, car incapables de rattraper les notions non-reçues. Ces personnes étudiantes se sentiront perdues et seront guidées vers le décrochage malgré elles. 

Nous sommes au cégep, nous profitons d'une éducation supérieure. Nous ne sommes pas là pour décrocher un diplôme à tout prix : nous sommes là pour acquérir des compétences intellectuelles et sociales. Cette décision irait ainsi contre nous et nos intérêts les plus fondamentaux.

De plus, cette décision est irrecevable pour le ministère de l'Éducation et de l’Enseignement supérieur, puisqu’il est impossible pour lui de diminuer la valeur des diplômes décernés. Nous, sommes en mi-session, il reste la moitié de la matière à assimiler et une grande majorité des évaluations à faire. Il est très difficile d'attribuer des réussites et des échecs représentatifs de la réalité à ce stade. 

Ainsi, puisque cette décision est irrecevable, même frivole, cela vient porter un coup violent et dangereux aux associations étudiantes : cela attaque notre crédibilité, mais aussi ce processus formidable de démocratie directe qu'est celui de la pétition. Déjà que le milieu associatif étudiant est victime d'une éternelle discrimination des classes politiques, nous porterons malgré nous un grand mouvement futile (Qu’est celui d’une pétition comme celle-là) qui malheureusement agira tel un exemple de l'incompétence étudiante —à laquelle je ne crois pas— mais qui est faussement invoquée par les détracteurs des mouvements étudiants.

Étudiants, étudiantes, soyez solidaires envers vous-même, vos confrères et consœurs, envers vos parents et grands-parents et avec nos institutions d'enseignement qui ont des valeurs allant fondamentalement à l’encontre cette pétition. Ce combat de respect des valeurs institutionnelles de nos institutions est déjà difficile (respect des droits étudiant, une gestion plus éthique des établissements, abolition des contrats de réussite sous leur forme actuelle, etc.), alors ne jouons pas le jeu de la facilité : jouons le jeu éthique et moral d'une éducation qui sait se respecter elle-même, même dans ces temps de crise. Ensemble, montrons que notre éducation à une valeur réelle qui dépasse le simple marché et le simple besoin privé. L'éducation est le Saint-Graal de l'humanité, veillons à le protéger, maintenant et pour toujours.

Solidairement à la maison,
​
Alexis Cyr, 
Responsable aux affaires académiques
Association générale étudiante du Cégep Édouard-Montpetit (AGECEM)

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La Fédération étudiante collégiale du Québec est une organisation qui représente plus de 78 000 membres, répartis dans 27 cégeps à travers le territoire québécois. Fondée en 1990, la FECQ étudie, promeut, protège, développe et défend les intérêts, les droits et les conditions de vie de la population collégienne. La qualité de l’enseignement dans les cégeps, l’accessibilité géographique et financière aux études et la place des jeunes dans la société québécoise sont les orientations qui guident l’ensemble du travail de la Fédération depuis plus de 25 ans. Pour la FECQ, tous devraient avoir accès à un système d’éducation accessible et de qualité.​
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