les représentants du réseau collégial accueillent favorablement les recommandations du commissaire
Montréal, le jeudi 19 janvier 2023 - La Coalition pour le maintien du DEC qualifiant en Soins infirmiers accueille favorablement les conclusions et les recommandations du commissaire à l’admission aux professions, qui vient de déposer un rapport d’étape en lien avec la vérification qu’il mène sur l’examen de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) du 26 septembre dernier, qui s’était soldé par un taux « historiquement bas », comme le mentionne le document, dont le dépôt constitue d’ailleurs une mesure exceptionnelle. La publication d’un tel rapport, avant la fin de la vérification, est motivée par la nécessité d’informer les personnes concernées dès maintenant et de formuler des conclusions et recommandations qui ne peuvent attendre la fin de l’exercice, précise le commissaire.
Les membres de la Coalition se réjouissent de voir la lumière faite sur cet examen et sur son adéquation avec la formation donnée dans les 46 cégeps offrant le programme Soins infirmiers. Ils estiment également qu’il est sage de la part du commissaire de recommander la tenue d’un nouvel examen, puisque selon les hypothèses qu’il formule, la faiblesse des résultats s’expliquerait par le fait que, soit l’examen comportait des failles méthodologiques, soit la formation des candidates et des candidats les y avait mal préparés. Chacune de ces hypothèses, voire la combinaison des deux, conduit le commissaire à conclure que les personnes qui ont passé cet examen ont subi un préjudice dans leur parcours d’insertion professionnelle. Dans un tel contexte, la tenue d’un nouvel examen constitue une bonne nouvelle pour les quelque mille candidates et candidats diplômés, dont une proportion importante de diplômées et de diplômés des cégeps, qui ne peuvent accéder à la profession actuellement en raison de leur échec à l’examen de septembre, affirme la Coalition.
Par ailleurs, le commissaire recommande d’accorder à nouveau à ces personnes le statut de candidate ou de candidat à l’exercice de la profession infirmière (CEPI) qui leur permettra de servir dans les milieux en attendant la tenue du prochain examen de l’OIIQ. Une recommandation qui satisfait les membres de la Coalition hautement préoccupés par le sort de ces étudiantes et de ces étudiants qui se retrouvaient ainsi laissés-pour-compte tout en détenant toutes les qualifications pour apporter leur précieuse contribution à la vitalité de nos milieux de santé et des services sociaux.
Alors que tous les milieux ont un besoin criant de personnel, il serait complètement surréaliste de se priver plus longtemps de ressources dûment formées et compétentes, rappelle la Coalition, qui souhaite également réaffirmer la qualité de la formation en Soins infirmiers offerte par le personnel enseignant des cégeps, qui veille aussi constamment à l’arrimage des notions transmises avec les besoins des milieux, tout en attendant — depuis trop longtemps déjà —, la révision du programme par le ministère de l’Enseignement supérieur.
Si ce rapport d’étape, ainsi que l’ensemble de la vérification que mène le commissaire à l’admission, constituent des avancées que salue la Coalition, celle-ci continue cependant à se questionner sur les façons de faire de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec. À titre d’exemple, alors que d’autres ordres professionnels font preuve de transparence en communiquant au personnel enseignant des programmes concernés les questions posées lors de l’examen d’entrée à la profession, ce qui favorise l’adéquation entre la formation et cet examen, l’OIIQ refuse de faire de même, imposant même le silence aux enseignantes et aux enseignants qui collaborent avec l’Ordre à l’élaboration de cet examen. Le 11 janvier dernier, dans le cadre d’une rencontre avec les enseignantes et enseignants en Soins infirmiers, l’OIIQ récidivait, faisant preuve d’une même opacité en refusant de répondre aux questions concernant son examen. Une telle omerta est incompatible avec la mission de l’Ordre, qui est de protéger le public.
Devant ce flou qui caractérise le comportement de l’OIIQ, et compte tenu des motivations bien connues de ce dernier à faire du baccalauréat le seuil d’accès à la profession, les membres de la Coalition estiment qu’il serait plus que temps de clarifier la situation.
Dans cette perspective, ils attendront avec impatience le rapport final du commissaire, dont ils applaudissent à nouveau le travail, qui aura pour effet d’expliciter les raisons justifiant la faiblesse des résultats à l’examen de l’Ordre, mais aussi, espèrent-ils, de mettre définitivement un terme aux débats stériles sur l’accès à la profession nourris par l’OIIQ depuis trop longtemps, pendant que les bris de services menacent la santé des Québécois et des Québécoises et que de jeunes carrières sont tuées dans l’œuf.
— 30 --
Source : Coalition pour le maintien du DEC qualifiant en Soins infirmiers
Pour renseignements :
Association des enseignantes et enseignants en soins infirmiers des collèges du Québec (AEESICQ)
Marlène McNicoll, présidente
418 321-0369
[email protected]
Fédération des cégeps
Judith Laurier, directrice des communications
514 239-2088
[email protected]
Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ)
Étienne Ouellet, coordonnateur aux relations et aux communications
514 554-0576
[email protected]
Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN)
Martin Robert, conseiller aux communications
514 377-6985
[email protected]
Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC–CSQ)
et Fédération de la Santé du Québec (FSQ–CSQ)
Rébecca Salesse, conseillère aux communications, aux relations de presse et aux fédérations
438 465-9907
[email protected]