LES CÉGEPS : DES ACTIFS ESSENTIELS AU DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL
23 AVRIL, 2015GASPÉ, QC, le 23 avril 2015 /CNW Telbec/ – Il y a quelques mois, la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) commandait une recherche à l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) pour déterminer l’impact économique du Cégep de la Gaspésie et des Îles sur sa région. Cette commande donnait suite aux débats houleux concernant l’abolition des cégeps et cette idée que les petits cégeps seraient inefficients et trop coûteux à soutenir.
« L’indifférence et le désengagement ne sont pas des solutions valables. Lorsque le gouvernement laisse les cégeps s’affaiblir, il laisse aussi nos régions dépérir. La recherche que nous dévoilons aujourd’hui nous permet d’établir sans contexte l’importance du réseau collégial pour le Québec et ses régions », soutient Alexis Tremblay, président de la FECQ.
La recherche de l’IRÉC fait l’état de la situation en Gaspésie et dresse un portrait démographique particulièrement alarmant. Il est démontré que la région fait face à une décroissance globale de sa population et à un exode des jeunes vers les grands centres.
Le départ des jeunes dont l’âge se situe entre 15 et 24 ans est l’un des principaux facteurs du déclin démographique de la région, qui a vu baisser sa population totale de 20% entre 1986 et 2013. Dans ce contexte, il est raisonnable de penser que le CGÎ joue un rôle de premier plan dans la rétention d’une partie de ce groupe d’âge, qui quitterait probablement la région en l’absence du Cégep.
« En offrant ainsi aux jeunes de poursuivre des études post-secondaires en Gaspésie et aux Îles, le Cégep contribue ainsi directement au dynamisme culturel et socio-économique régional. À l’inverse, une diminution de l’offre de cours et des services de formation offerts par cette institution est susceptible d’affecter directement le choix des jeunes de la région d’étudier ou non au Cégep. De plus, une offre anémiée pourrait pousser les jeunes qui choisissent de poursuivre leurs études à quitter la région un choix dont les conséquences apparaissent d’autant plus importantes dans un contexte de décroissance démographique. », ont affirmé François L’Italien et Jean-François Spain, auteurs du rapport.
Il est aussi démontré qu’à partir de la fin des années 1980, une série de chocs économiques provoqués par l’épuisement des ressources naturelles a mené à la fermeture de 11 usines régionales et à la disparition de 1 400 emplois. Le cégep de la Gaspésie et des Îles a contribué aux efforts de reprise en main de la région en offrant des formations techniques associées aux principaux créneaux de développement économique de la région, soit l’industrie récréotouristique (technique en tourisme d’aventure), le secteur halieutique (École des pêches et de l’aquaculture de Grande-Rivière), et la filière éolienne (CCTT TechnoCentre éolien de Gaspé). L’expertise développée dans ces deux derniers centres en particulier donne à la région des capacités d’innovation et d’attraction qui lui sont spécifiques. « Le Cégep de la Gaspésie et des Îles est une excellente illustration des fonctions socio-économiques névralgiques, nécessaires au développement à long terme des collectivités rurales, qui sont assumées par ces institutions en régions éloignées », ont ajouté les auteurs.
Finalement, l’IRÉC a analysé l’impact économique du CGÎ sur la région. Le Cégep est un des principaux employeurs de la région. Il insuffle un dynamisme économique inestimable tant au plan local et sa contribution se répercute également à l’échelle du Québec. Employant plus de 510 personnes, le Cégep disposait en 2013-2014 d’une masse salariale de plus de 24 millions $, ce qui représentait près de 74 % des dépenses totales de l’institution. Selon les résultats de la recherche, les dépenses de consommation associées à ces salaires ont généré près de 131 emplois directs et indirects, en plus de contribuer à hauteur de 11 millions $ au PIB régional, qui est d’environ 2,8 milliards $. Cela fait du CGÎ un important contributeur à l’économie régionale.
« En 2013-2014, le gouvernement du Québec a récupéré près de 2,5 millions $ en retombées fiscales grâce aux dépenses en consommation des salariés du Cégep. Ainsi, non seulement cette institution a-t-elle un effet structurant sur la culture, les collectivités et l’économie régionale, mais elle contribue à sa hauteur à l’économie du Québec », ont conclu MM. L’Italien et Spain.
La Fédération étudiante collégiale du Québec est très fière d’ajouter les résultats de cette recherche au sein de l’espace publique et espère que le gouvernement sera à l’écoute des faits. La recherche est disponible sur les sites de l’IRÉC et de la FECQ.
-Mathieu Morin-
Coopérative Belvédère Communications
« L’indifférence et le désengagement ne sont pas des solutions valables. Lorsque le gouvernement laisse les cégeps s’affaiblir, il laisse aussi nos régions dépérir. La recherche que nous dévoilons aujourd’hui nous permet d’établir sans contexte l’importance du réseau collégial pour le Québec et ses régions », soutient Alexis Tremblay, président de la FECQ.
La recherche de l’IRÉC fait l’état de la situation en Gaspésie et dresse un portrait démographique particulièrement alarmant. Il est démontré que la région fait face à une décroissance globale de sa population et à un exode des jeunes vers les grands centres.
Le départ des jeunes dont l’âge se situe entre 15 et 24 ans est l’un des principaux facteurs du déclin démographique de la région, qui a vu baisser sa population totale de 20% entre 1986 et 2013. Dans ce contexte, il est raisonnable de penser que le CGÎ joue un rôle de premier plan dans la rétention d’une partie de ce groupe d’âge, qui quitterait probablement la région en l’absence du Cégep.
« En offrant ainsi aux jeunes de poursuivre des études post-secondaires en Gaspésie et aux Îles, le Cégep contribue ainsi directement au dynamisme culturel et socio-économique régional. À l’inverse, une diminution de l’offre de cours et des services de formation offerts par cette institution est susceptible d’affecter directement le choix des jeunes de la région d’étudier ou non au Cégep. De plus, une offre anémiée pourrait pousser les jeunes qui choisissent de poursuivre leurs études à quitter la région un choix dont les conséquences apparaissent d’autant plus importantes dans un contexte de décroissance démographique. », ont affirmé François L’Italien et Jean-François Spain, auteurs du rapport.
Il est aussi démontré qu’à partir de la fin des années 1980, une série de chocs économiques provoqués par l’épuisement des ressources naturelles a mené à la fermeture de 11 usines régionales et à la disparition de 1 400 emplois. Le cégep de la Gaspésie et des Îles a contribué aux efforts de reprise en main de la région en offrant des formations techniques associées aux principaux créneaux de développement économique de la région, soit l’industrie récréotouristique (technique en tourisme d’aventure), le secteur halieutique (École des pêches et de l’aquaculture de Grande-Rivière), et la filière éolienne (CCTT TechnoCentre éolien de Gaspé). L’expertise développée dans ces deux derniers centres en particulier donne à la région des capacités d’innovation et d’attraction qui lui sont spécifiques. « Le Cégep de la Gaspésie et des Îles est une excellente illustration des fonctions socio-économiques névralgiques, nécessaires au développement à long terme des collectivités rurales, qui sont assumées par ces institutions en régions éloignées », ont ajouté les auteurs.
Finalement, l’IRÉC a analysé l’impact économique du CGÎ sur la région. Le Cégep est un des principaux employeurs de la région. Il insuffle un dynamisme économique inestimable tant au plan local et sa contribution se répercute également à l’échelle du Québec. Employant plus de 510 personnes, le Cégep disposait en 2013-2014 d’une masse salariale de plus de 24 millions $, ce qui représentait près de 74 % des dépenses totales de l’institution. Selon les résultats de la recherche, les dépenses de consommation associées à ces salaires ont généré près de 131 emplois directs et indirects, en plus de contribuer à hauteur de 11 millions $ au PIB régional, qui est d’environ 2,8 milliards $. Cela fait du CGÎ un important contributeur à l’économie régionale.
« En 2013-2014, le gouvernement du Québec a récupéré près de 2,5 millions $ en retombées fiscales grâce aux dépenses en consommation des salariés du Cégep. Ainsi, non seulement cette institution a-t-elle un effet structurant sur la culture, les collectivités et l’économie régionale, mais elle contribue à sa hauteur à l’économie du Québec », ont conclu MM. L’Italien et Spain.
La Fédération étudiante collégiale du Québec est très fière d’ajouter les résultats de cette recherche au sein de l’espace publique et espère que le gouvernement sera à l’écoute des faits. La recherche est disponible sur les sites de l’IRÉC et de la FECQ.
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