UNE RÉFORME DE LA TECHNIQUES POLICIÈRES DEMANDÉE PAR LES ÉTUDIANT.Es
MONTRÉAL, le 7 avril 2021 – Alors que la ministre de l’Enseignement supérieur annonce l’ajout de 45 heures d’enseignement dans le programme de Techniques policières, la FECQ pense qu’une réelle révision approfondie de ce parcours d’études doit être lancée. Si cet ajout, visant à mieux préparer la population étudiante à intervenir auprès des communautés culturelles, ethniques et autochtones, est de bon augure, les enjeux sociaux actuels justifient que le ministère de l’Enseignement supérieur se penche plus globalement sur cette formation collégiale.
La FECQ, en octobre dernier, a pu présenter, lors d’audiences publiques, ses recommandations en vue d’une modernisation de l’organisation policière au Québec. Elle y a notamment suggéré de voir à une révision du programme d’études menant à la formation du corps policier. En ce sens, face à cet ajout de 45 heures qui ne semble pas découler d’une réflexion complète, la Fédération n’a d’autre choix que de se poser plusieurs questions. Comment ces 45 heures ne créeront pas de surcharge de travail, alors que ce programme technique est connu pour être déjà très exigeant pour la population étudiante? Est-ce qu’une profonde révision sera menée concernant ce programme technique? Une réflexion aura-t-elle lieu sur l’augmentation du nombre de stages d’observation et de mise en œuvre de compétences, afin que les futurs membres du corps policier puissent bien se préparer à une multitude de milieux d’intervention?
« Tous ces questionnements sont la preuve qu’il faut prendre un pas de recul et travailler à réformer sérieusement ce programme d’études. On sent certes une volonté d’adapter l’enseignement en Techniques policières de la part du ministère, mais on sent surtout un empressement qui ne fera pas de cette révision quelque chose de suffisamment pérenne et qui répond aux nouveaux besoins de formation de la police», expose Noémie Veilleux, présidente de la FECQ.
Aux yeux de la FECQ, une révision de ce programme devrait inclure les modifications suivantes:
« La FECQ est d’avis que tout pas vers un corps policier qui tend vers l’intervention communautaire en est un de plus que la veille, mais que ce genre d’annonce aurait dû lancer une révision plus soutenue des Techniques policières », indique finalement Mme Veilleux.
À PROPOS DE LA FECQ
La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) représente près de 78 000 étudiantes et étudiants provenant de 27 cégeps répartis sur tout le territoire québécois. Depuis 30 ans, elle contribue à l’amélioration des conditions de vie et d’études de la population étudiante collégiale québécoise en étant la seule organisation à représenter exclusivement leurs intérêts.
-30 --
SOURCE
Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ)
INFORMATIONS
Rafaël Leblanc-Pageau, vice-président et attaché de presse (FECQ)
(514) 554-0576
[email protected]
La FECQ, en octobre dernier, a pu présenter, lors d’audiences publiques, ses recommandations en vue d’une modernisation de l’organisation policière au Québec. Elle y a notamment suggéré de voir à une révision du programme d’études menant à la formation du corps policier. En ce sens, face à cet ajout de 45 heures qui ne semble pas découler d’une réflexion complète, la Fédération n’a d’autre choix que de se poser plusieurs questions. Comment ces 45 heures ne créeront pas de surcharge de travail, alors que ce programme technique est connu pour être déjà très exigeant pour la population étudiante? Est-ce qu’une profonde révision sera menée concernant ce programme technique? Une réflexion aura-t-elle lieu sur l’augmentation du nombre de stages d’observation et de mise en œuvre de compétences, afin que les futurs membres du corps policier puissent bien se préparer à une multitude de milieux d’intervention?
« Tous ces questionnements sont la preuve qu’il faut prendre un pas de recul et travailler à réformer sérieusement ce programme d’études. On sent certes une volonté d’adapter l’enseignement en Techniques policières de la part du ministère, mais on sent surtout un empressement qui ne fera pas de cette révision quelque chose de suffisamment pérenne et qui répond aux nouveaux besoins de formation de la police», expose Noémie Veilleux, présidente de la FECQ.
Aux yeux de la FECQ, une révision de ce programme devrait inclure les modifications suivantes:
- Ajouter à ce programme d’études une compétence dédiée portant sur l’intervention auprès de personnes victimes et survivantes de violences à caractère sexuel;
- Ajouter une compétence portant spécifiquement sur le profilage racial;
- Implanter davantage de stages pratiques en situation d’intervention afin de mieux outiller le futur corps policier à intervenir avec une diversité de population;
- Adapter les processus d’admission des Techniques policières, par exemple en y incluant la passation de tests psychométriques et d’entrevues systématiques et d’analyse des curriculum vitae, afin de tirer un portrait psychosocial plus juste des candidatures.
« La FECQ est d’avis que tout pas vers un corps policier qui tend vers l’intervention communautaire en est un de plus que la veille, mais que ce genre d’annonce aurait dû lancer une révision plus soutenue des Techniques policières », indique finalement Mme Veilleux.
À PROPOS DE LA FECQ
La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) représente près de 78 000 étudiantes et étudiants provenant de 27 cégeps répartis sur tout le territoire québécois. Depuis 30 ans, elle contribue à l’amélioration des conditions de vie et d’études de la population étudiante collégiale québécoise en étant la seule organisation à représenter exclusivement leurs intérêts.
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SOURCE
Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ)
INFORMATIONS
Rafaël Leblanc-Pageau, vice-président et attaché de presse (FECQ)
(514) 554-0576
[email protected]